SÉVERAC Déodat de

Déodat de SÉVERAC par Gilbert de SÉVERAC © Succession Séverac

 

Déodat de SÉVERAC (1872-1921)

                               Site du compositeur Déodat de SÉVERAC

Héliogabale

Ludovic FLORIN, 2009

 

 

 

« À bien des égards, Héliogabale est une oeuvre-clé dans la création musicale de Séverac. Loin de s’être senti astreint, il s’y épanouit totalement. Après ses œuvres de jeunesse et son apprentissage scholiste, après l’influence debussyste, Héliogabale inaugure une troisième direction artistique dominante déodatienne qui dépasse les premières alternatives. Oeuvre révélante, il découvre des vertus musicales que le voile debussyste lui avait cachées jusqu’alors. Fauré avec son Prométhée (1900) et Debussy lui-même avec son Martyre de Saint-Sébastien (1911) n’en tireront pas les mêmes conséquences.
Grâce à Héliogabale, en poussant jusqu’au bout la logique du non-développement, la quête de Séverac, quant à elle, dépasse la « simple simplicité » pour toucher à l’évidence. On peut même penser qu’il y trouve ce que le métier ne peut lui apprendre : la profusion de la verve, la corne d’abondance de la fantaisie en évacuant la veine rhétorique et le policé. S’il travaille dans le grand, s’il épure pour mieux amplifier, c’est pour évoquer plus puissamment et faire adhérer. Car la musique de Séverac est une musique participative, tournée vers l’extérieur dans les deux sens du terme, c’est-à-dire dirigée vers l’autre et hors les murs tout à la fois. Après l’expérience encourageante d’Héliogabale, toutes ses compositions s’inspireront de ces principes en des solutions chaque fois différentes. »

 
 Héliogabale, Ludovic FLORIN, (Texte intégral), 2009

 

 

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