IBERT Jacques
Jacques Ibert cité par Jacques Feschotte, Jacques Ibert, Paris, Ventadour, 1958, p. 10.
Persée et Andromède de Jacques Ibert (1921)
d’après Les Moralités légendaires de Jules Laforgue, livret de Nino :
un opéra emblématique d’une esthétique et d’une période historique particulières
Armelle DESVIGNES
¤ 2016, révision 2017 ¤
Lors d’une émission en hommage à Jacques Ibert (1890-1962) sur France Musique avec sa petite fille, Véronique Ibert-Péréal, le 24 novembre 2012, l’animateur déplore en ouverture du programme le fait que l’anniversaire des cinquante ans de la disparation « d’un des plus grands compositeurs français » soit « bien peu fêté comme il aurait dû l’être par de grandes institutions musicales[1] ».
Quelques années après cette émission, la renommée du compositeur en France est loin d’égaler la beauté des œuvres qu’il nous a laissées telles que La Ballade de la geôle de Reading (1920), Escales (1922), la farce en un acte Angélique (1926) ou encore le ballet Le Chevalier errant (1935).
L’analyse de quelques extraits de l’opéra Persée et Andromède (1921) devrait achever de convaincre de l’importance de ce compositeur dans l’histoire de la musique en France.
Éléments de biographie et circonstance de création
Jacques Ibert est né le 15 août 1890 à Paris dans une famille où la musique joue un rôle important. Il meurt à Versailles d’une syncope brutale le 5 février 1962. Ses origines sont multiples, elles nourriront profondément ses œuvres : il est normand par son père, prussien et péruvien par sa mère. Il parlait d’ailleurs l’espagnol avec sa grand-mère qui habitait à Paris.
Jacques Ibert baignait également dans un entourage artistique stimulant : sa mère était une excellente musicienne ; sa tante Renée Vert était une modiste réputée qui recevait de nombreux artistes ; le photographe Jacques-Henry Lartigue est son cousin éloigné ; il était également par sa mère le petit cousin de Manuel de Falla. Celui-ci, de quatorze ans son ainé, l’incita à se présenter au Conservatoire de Paris en 1910, où il se lia d’amitié avec Arthur Honegger et Darius Milhaud.
Sa vocation musicale ne fut pas facile. Son père voulait en effet qu’il reprenne les affaires familiales. Les guerres également interrompirent le cours de sa carrière puisqu’il servit sur le front et dans la marine.
Malgré des épreuves, il réalisa une carrière brillante et diversifiée attiré aussi bien par le théâtre qu’il pratiqua sérieusement que par le cinéma étant d’abord pianiste-improvisateur puis compositeur de musiques de film.
Musicien reconnu par ses pairs, il obtint le premier Grand prix de Rome en 1919 puis fut nommé directeur de la Villa Médicis en 1937 et dirigea l’Opéra en 1955. Il resta toujours libre et indépendant, ne voulant s’attacher à aucune école. Gérard Michel rapporte plusieurs de ses propos : « J’aime faire ce que les autres ne font pas[2] » ; « Fuyant toute théorie dont je pourrais devenir esclave, j’écris selon les exigences de ma sensibilité. Ce qui compte en art est plus souvent ce qui émeut que ce qui surprend. L’émotion ne s’initie pas : elle a le temps pour elle. La surprise se limite : elle n’est qu’un effet passager de la mode[3]. » C’est avant tout un artiste libre.
L’opéra en deux actes Persée et Andromède figure parmi les premiers envois de la Villa Médicis en 1921 après l’obtention du prix de Rome. Jacques Ibert vivait une période de bonheur intense à l’abri des soucis financiers en tant que pensionnaire de la Villa, récemment marié à Marie-Rose Veber et envoûté par la douceur de la capitale italienne.
C’est au cours de vacances à Capri avec sa femme et son beau-frère Nino que Jacques Ibert eut l’idée d’adapter la dernière des Moralités légendaires de Jules Laforgue : Persée et Andromède ou le plus heureux des trois[4].
Gérard Michel raconte ce moment de création :
« Amateur de contrastes, Ibert, après la dramatique Ballade, a besoin de se changer les idées ; et celles de son entourage. La lecture des Moralités légendaires de Jules Laforgue avait depuis longtemps séduit le musicien qui s’en était plusieurs fois entretenu avec son beau-frère Nino. Poète raffiné, qui savait avec une fantaisie délicieuse et communicative profiter de la vie, [Nino] était un merveilleux compagnon de vacances. Au cours d’un voyage à Capri, les deux hommes reparlèrent de Laforgue et l’ambiance méditerranéenne aidant, face à ce décor naturel de rochers élevés, de grottes et de mer bleue, propre à l’inspiration mythologique, Nino décida d’adapter pour la scène lyrique la dernière et sans doute la plus plaisante des Moralités. « Persée et Andromède » ou « le plus heureux des trois » vit ainsi le jour. Ce qui est remarquable dans l’entreprise, c’est que Jacques Ibert, avec l’audace de la jeunesse, a su élever au niveau de l’opéra un sujet qui semblait mieux convenir à un opéra-bouffe, ou plus aisément encore, rester du domaine de la farce.[5] »
Des extraits de l’œuvre donnés en 1924 furent particulièrement bien accueillis et l’opéra fut représenté dans son intégralité au Palais Garnier le 15 mai 1929[6].
Maurice Brillant raconte dans le Ménestrel du 24 mai 1929 l’événement avec beaucoup d’enthousiasme :
« On comprend, il est vrai, que [la moralité légendaire de Jules Laforgue] ait tenté deux lettrés délicats et fort avertis. Mais toute l’adresse et le tact du charmant Nino, qu’Angélique nous a montré homme de théâtre et né pour être l’un de nos meilleurs librettistes, ne pouvaient, en l’adaptant, changer le visage du poème, et le compositeur, lui, ne pouvait que le parer d’excellente musique. Ce dont il s’est acquitté à merveille. Dans une tâche difficile, aux prises avec un texte plein de « nuances », M. Jacques Ibert manifeste de nouveau la souplesse d’un talent qui fait se succéder sans effort le comique et la poésie, le sourire et la tendresse, ou, mieux encore, les entrelace dans un même épisode : cette diversité sans heurts est une autre façon de moduler, non la plus aisée.[7] »
Le livret de Nino d’après Les Moralités légendaires de Jules Laforgue[8]
En 1887, Jules Laforgue a écrit une œuvre mythologique très séduisante et empreinte de malice. On comprend facilement qu’elle ait pu charmer les deux jeunes complices et artistes Ibert et Nino dans cette période insouciante d’après guerre.
L’écrivain au destin tragique (1860-1887) utilise les mythèmes principaux pour s’amuser avec les personnages. Laforgue s’intéresse davantage aux émotions des personnages qu’aux situations très inhabituelles vécues par la princesse, le monstre et le héros. Persée tue le monstre violemment et enlève Andromède de façon cavalière. Ce héros arrogant est rejeté par Andromède qui pleure son monstre.
Caché derrière cet humour flagrant, le poème en vers libres est finalement assez mélancolique avec une certaine vision pessimiste du monde.
Les qualités de librettiste du frère de cœur de Jacques Ibert ont été reconnues par les critiques. Certains regrettaient le choix peu sérieux de l’œuvre de Jules Laforgue pour une adaptation à l’opéra.
Pourtant Nino a su garder l’esprit et la trame de l’œuvre du poète tout en l’adaptant à la scène lyrique avec deux actes continus séparés par un lever de rideau.
Le ton adopté par Nino est moins familier que celui de Jules Laforgue et la morale finale du poème « Jeunes filles, regardez-y à deux fois / Avant de dédaigner un pauvre monstre. / Ainsi que cette histoire vous le montre, / celui-ci était digne d’être le plus heureux des trois[9] » n’est pas reproduite. Dans le premier acte, il ajoute à l’œuvre de Laforgue la Néréide Thétis ainsi qu’un chœur de femmes – Les Néréides – qui tourmentent le monstre amoureux d’Andromède qui n’arrive pas à se résoudre à tuer la princesse. Le « Monstre‑Dragon » créé par Jules Laforgue prend une nouvelle dimension dans l’opéra. Nino lui donne un nom, Cathos, et en fait un des personnages principaux sur scène. Persée intervient seulement dans le second acte.
Les mythèmes principaux du livret métamorphosés avec humour sont habituels : les Néréides et leur univers marin, la princesse Andromède, le monstre et le héros Persée accompagné de Pégase et de la tête de Méduse. Il en ajoute deux directement inspirés par l’humour de l’histoire de Jules Laforgue : le jeu (les échecs, la fronde) et le chant (Andromède chante pour s’occuper et Cathos lui raconte des histoires).
Jacques Feschotte commente la qualité de l’œuvre : « Librettiste et compositeur ont su conserver cette grâce tour à tour acide et nonchalante, cette ironie proclamée et cette tendresse secrète qui sont caractéristiques de Laforgue[10]. »
La musique de Jacques Ibert
Avant d’explorer l’œuvre musicale, il faut rappeler les costumes et décors lors de la première représentation en 1929 afin de plonger entièrement dans l’univers de cet opéra haut en couleurs proche des enseignements de Matisse :
« Les décors de M. Daragnès sont d’une couleur charmante, où jouent, en nuances diverses, des rouges (les rochers rougeâtres enfermant la grève et la grotte) et des verts (la mer au fond et les plantes marines) ; les verts aussi, souvent dégradés, voisinant avec le blanc ou l’argent dominent sur les costumes : ceux de Persée ou du monstre Cathos (qu’il soit bête ou qu’il redevienne prince), les robes à volant des Néréides et l’habit d’Arlequin des Furies (qui dansent un court ballet, où se distinguent Mme Alice Bourgat et Mme Ellanskaia), et surtout la brève tunique, vert clair, de Mme Fanny Heldy, qui est une fort piquante Andromède, ajoutant comme toujours à ses dons de cantatrice ceux d’une excellente comédienne et qui ne trahit point Laforgue en ayant l’air d’une baigneuse sur la plage autant que d’une héroïne mythologique sur la grève inaccessible[11]. »
Les décors et costumes vont dans le sens de cette ambiguïté entre sérieux mythologique et distance ironique avec une dominante de couleurs vives comme le rouge, le vert, l’argent ainsi que des costumes de fête et de divertissements avec les robes à volant, l’habit d’Arlequin ou le « charmant costume de bain genre Saint-Tropez ou Deauville, portant en initiale la lettre A [d’Andromède][12]. »
Le livret de Nino et le travail de Daragnès réunis formaient l’association parfaite pour l’envie de liberté et d’émotion de Jacques Ibert qui disait à propos du caractère comique de cet opéra : « J’aime considérer l’ironie qui se dégage de nos sentiments les plus graves. À une époque chaotique comme la nôtre, le sage ne doit-il pas s’efforcer de sourire[13] ? »
Quatre extraits de cet opéra, choisis pour la représentation au Conservatoire de Paris en 1924, révèlent particulièrement la diversité et l’originalité de l’œuvre : « La partie d’échecs », « Le miroir d’Andromède », « L’arrivée de Persée » et « La mort du monstre ». Les deux derniers airs sont des moments forts dans le mythe de Persée et Andromède alors que les deux premiers témoignent de l’originalité du traitement de ce mythe dans l’opéra.
« La partie d’échecs » se situe au début du premier acte. Accompagné par un orchestre empli de malice et de joie, Le monstre Cathos raconte une légende inventée par Nino tout en jouant aux échecs, « ce qui nous vaut, de la part de Cathos, une ballade maléfique et moyenâgeuse d’un effet irrésistible[14]. »
Le monstre Cathos chante un air plaisant sur un style de chanson populaire dans la lignée des grands compositeurs romantiques tels que Gounod[15]. Il tente de charmer Andromède et la morale de son histoire devrait l’avertir de se méfier des apparences : « Méfiez-vous des fous ». Pourtant celle-ci ne semble pas être sous le charme du monstre qu’elle interrompt brutalement : « Que le diable t’emporte ! / Avec ton roi, ton fou, ta reine et son amant ! / Tu ne sais radoter que des histoires mortes[16]… »
Le traitement orchestral qui ponctue l’envolée lyrique de Cathos contredit d’ailleurs les efforts de charme du monstre. L’orchestre pourrait soutenir le prétendant avec des phrases mélodiques legato et des envolées lyriques, au contraire l’écriture rythmique est incisive et les notes de l’accompagnement sont jouées staccato créant un effet comique mais aussi dramatique avec une certaine empathie pour le monstre [Ex. 1].
Exemple 1 : Jacques Ibert, Persée et Andromède, partition imprimée, réduction pour chant et piano, Paris, Durand, 1929, p. 32
Au début du second acte, la situation dans laquelle Nino place la belle Andromède avant le début de son grand air est très comique : « À quatre pattes, comme un petit animal, elle se penche sur la nappe d’eau, et surprenant son image réfléchie, elle s’écrie : « Ah ! cette toison rousse ! »[17] » Andromède habituellement représentée en belle vierge inaccessible est ici d’une grande puérilité, éblouie par sa propre beauté.
Cet air débute le second acte alors que le rideau se lève sur un passage symphonique où les cordes tournoyantes sur un tapis sonore orchestral, symbolisent les bonds galopants de la jeune Andromède.
L’air commence de façon légère avec les rires d’Andromède mais devient progressivement de plus en plus dramatique au fur et à mesure que la belle évoque son triste sort de prisonnière avide de connaître l’amour. Les couleurs de cet air sont très variées allant du comique à l’espoir, l’envie ardente d’amour et même le désespoir.
Encore une fois, Jacques Ibert cache sous les traits du comique l’expression d’émotions exacerbées : « Le second acte débute par le grand air d’Andromède, bien partagé, en constante progression de l’insouciance ingénue de la coquette à la passion exacerbée de l’amoureuse en mal d’amour[18]. »
Le texte souligne même des questions philosophiques très sérieuses sur le mal-être : « Je ne sais plus par quel bout prendre mon petit être[19]. »
Le cri de désespoir final d’Andromède est d’une intensité forte accompagnée par l’orchestre dans un accelerando et un crescendo impressionnants [Ex. 2].
Exemple 2 : Jacques Ibert, Persée et Andromède, op. cit., p. 47-48
L’attente d’Andromède est finalement récompensée au milieu du second acte avec l’arrivée de Persée. Ce très long duo entre le héros et Andromède – cinq minutes de musique – fait suite au grand air de la princesse : « Arrive Persée, sur un Pégase très moderne ; monocle à l’œil, emphatique et suffisant, il roucoule la sérénade. Il a pour mission d’enlever Andromède ; mais la belle enfant hésite devant l’allure cavalière et impertinente du prétentieux cavalier[20]. »
L’orchestre commence dans le grave avec un caractère très sombre qui annonce plutôt un drame qu’une arrivée triomphante. Encore une fois, la couleur orchestrale change du tout au tout lorsque l’oiseau apparaît et se révèle être Pégase jusqu’à une explosion finale des vents et percussions juste avant l’apparition de Persée qui s’écrie triomphalement : « Andromède ![21] »
Le héros enchaîne alors toute une flopée de verbes d’action signe de sa valeur et de son orgueil : « Je viens briser », « violant l’azur », « bondissant », « déchirant », « escaladant[22] ». L’orchestre l’accompagne de façon énergique avec des doubles-croches bondissantes et staccato. Au jeune homme plein d’action et viril succède une présentation flatteuse et prétentieuse de celui qui se compare au soleil. L’orchestre change alors de couleur, il devient plus doux avec des glissandi rapides dans l’aigu.
À la fin de son intervention emphatique tout change à nouveau avec les doutes d’Andromède et le retour au calme. Un dernier passage commence avec une mélodie très joyeuse de Persée qui tente de prouver son amour pour la princesse sur un air de toréador accompagné de castagnettes qui rappelle malicieusement celui de Bizet ainsi que les origines ibériques du compositeur [Ex. 3]. Persée est interrompu par l’arrivée du monstre alors qu’Andromède crie : « Prenez garde ![23] ». Cet air de sérénade « roucoulé[24] » par Persée revient plusieurs fois tout au long de l’opéra. Le monstre le chantait déjà dans le duo du premier acte « Ah ! ce n’était qu’un rêve », peut-être comme un présage de la transformation à venir. Il accompagne de nouveau Persée après sa victoire sur le monstre, enfin le héros le chante en s’envolant lorsque vexé il abandonne la belle Andromède.
Exemple 3 : Jacques Ibert, Persée et Andromède, op. cit., p. 58
Finalement, le héros orgueilleux et ridicule combat lâchement et sauvagement le pauvre monstre Cathos à la fin du second acte. Le trio dans lequel les trois voix s’entremêlent de manière classique et savante commence juste après l’avertissement d’Andromède : « Prenez garde ! ».
Il s’agit ici du traditionnel combat entre Persée et le monstre pour délivrer la princesse. Pourtant rien ne se passe comme Persée pouvait l’espérer. Son orgueil ou son défaut d’hybris lui vaut de ne pas réussir à tuer dignement le monstre sans effusion de sang puisque la tête de la Gorgone ferme les yeux devant celui qu’elle reconnaît comme son ami. Les notions de bien et de mal sont inversées ce qui fait naturellement écho aux valeurs de ce début de siècle profondément marqué par la guerre.
Malgré le ridicule de la situation de Persée, la musique écrite par Jacques Ibert est particulièrement dramatique et pleine d’émotions. Les trois voix se mêlent merveilleusement à la fin alors que chacun des personnages semblent emmurer dans des sentiments contradictoires : sacrifice par amour et résignation héroïque pour Cathos, désespoir pour Andromède et bravoure excessive pour Persée [Ex. 4].
Exemple 4 : Jacques Ibert, Persée et Andromède, op. cit., p. 63-64
Dans cet extrait, l’orchestre triple forte accompagne de manière tragique le drame qui se joue avec des enchaînements d’accords accentués qui sont interrompus par un violent coup de cymbale sur le cri d’Andromède lorsque Cathos s’effondre. Les trilles sur un diminuendo et un rallentendo ramènent le calme et illustrent l’effroi ressenti par la princesse.
Finalement, le héros trop sûr de lui sera éconduit par la belle Andromède et Cathos se transforme en un beau prince après l’air de désespoir de la jeune princesse. Les couleurs orchestrales de cet air juste avant le duo d’amour final sont magnifiques et lumineuses, proches de l’écriture innovante et impressionniste de son contemporain Maurice Ravel pour le « Jardin féérique » de Ma mère L’Oye en 1911 par exemple [Ex. 5].
Exemple 5 : Jacques Ibert, Persée et Andromède, op. cit., p. 69
Ces quelques extraits de l’opéra de Jacques Ibert révèlent toute la profondeur et la variété des émotions exprimées par le compositeur au-delà de l’apparente trivialité du sujet. Le style musical est très personnel influencé par les différentes esthétiques contemporaines et passées. La musique de Jacques Ibert est chatoyante, séduisante mais aussi sombre et dramatique. Le compositeur expliquait d’ailleurs cette ambivalence : « L’alacrité de ma musique cache souvent une sensibilité que les auditeurs ne saisissent pas toujours, car j’ai la pudeur de dissimuler sous cette gaité, de la tristesse et un certain romantisme[25]. »
_________________________________
Portfolio
Partager sur :