BERTIN Jacques
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© Photo Norbert Denis
Jacques BERTIN né en 1946, journaliste, écrivain, poète, compositeur, chanteur
« Cet homme inattendu, libre dans sa non-conformité, digne, a l’orgueil fort bien placé et l’angoisse féconde. Il écrit, beaucoup, il compose, il chante, il milite. », Van Hamme.
Jacques Bertin « Chanteur à texte qui s’est placé à contre-courant de la variété en plein développement à partir de la seconde moitié des années 1960… il n’aura jamais les faveurs des médias ni du grand public. » (WikipédiA). Jacques Bertin est journaliste lorsqu’il s’installe à Paris en 1967. Cette année-là, il enregistre son premier 30 cm, Corentin, chanson mutine. Le disque fit sensation et obtient le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.
« Un peu fourbu, entêté et magnifique, Bertin chante toujours, mais il le fait sur des chemins de traverse, dans des contrées perdues. Ses admirateurs sont toujours rassemblés mais il ont un peu froid. En fin de soirée, conquis et fervents, ils sont stupéfaits que l’homme incandescent qu’ils viennent d’entendre ne soit pas mieux connu du grand public. Cette manière de chanter pour trouer le silence et changer le monde aurait-elle cessé d’être convenable ? Il y a là comme une abjecte tricherie. Le jour de l’absence venue, c’est sûr, on se rendra compte du gâchis. On organisera précipitamment des rétrospectives et des hommages. Et l’on rougira de ne pas avoir gueulé assez fort, nous qui le savions, que Bertin était un très grand… », Jean-Claude Guillebaud à propos de Jacques Bertin, le chant d’un homme, Les Films du Sud, 13 rue André Mercadier, 31 000 Toulouse.
Jacques BERTIN est un des grands poètes contemporains :
Avec le temps, les trahisons, les espérances
Qu’en reste-t-il ? Le parc oblique vers la nuit
Rentre, serrant sous ta veste ton peu de science
Tout vient à son heure, et le pardon de la pluie
Tout fut-il dépensé pour rien ? Tu protestes
L’escalier geint. Ce soir, personne ne t’attend.
Dans le noir tu parcours ta galerie de gestes
Le fardier d’insomnie s’ébranle pour cent ans
Ne t’en fais pas. Toute chose à la fin fait cendres
Même l’oiseau dont les braises brûlent encore
Et dans la nuit sans oubli où tu vas descendre
Son aile implorante frémit, dans le décor